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    La vie de la ruche

    Comment se passe la vie au coeur de la ruche ? 

    Le mois de septembre est la période transitoire entre la saison estivale et la période hivernale.

    La traditionnelle visite d’automne, impérative, reprend les mêmes critères que la visite de printemps. Cette visite permet de donner l’état global de la colonie au niveau sanitaire, sur l’état de santé de la Reine et sur les réserves disponibles pour passer l’hiver.

    C’est également le moment propice pour réaliser les traitements contre les Varroas Destructor, un parasite difficile à maitriser et capable de détruire 80% de la colonie si aucune précaution n’est prise.

    Le mois de septembre est également marqué par les dernières floraisons et les dernières récoltes, notamment le callune des landes.

    Les ultimes apports de nectar et de pollen sont amenés par la floraison du lierre. Ces derniers apports de la nature ne permettent pas de faire une récolte à proprement dite pour les apiculteurs. Ce sont des apports précieux pour la survie de la colonie pendant l’hiver, grâce à la qualité du pollen de lierre et, selon les conditions climatiques, la quantité de son nectar.

    Les colonies se préparent donc à leur hivernage (pas hibernation), les derniers faux bourdons sont évincés de la colonie, et les barrières de propolis sont édifiées à l’entrée des ruches pour lutter contre les envahisseurs.

    Si les conditions le permettent, la Reine, par les apports extérieurs, reprend sa ponte pour remplacer des abeilles d’été, harassées par leur labeur estivale. Comme la reine reprend la ponte, une nouvelle génération d’abeilles voit le jour : les abeilles d’hiver. Elles vont passer l’hiver entier dans la ruche, ont une longévité plus importante, leur corps adipeux est plus long et permet de lutter plus efficacement contre les températures hivernales.

    Les apiculteurs peuvent complémenter les réserves des colonies avec du sirop liquide tant que les températures externes ne sont pas trop froides et que les abeilles sont encore capables d’aller dans le nourrisseur.

     

    Octobre

    L’automne est là ; les derniers beaux jours sont la, les journées raccourcissent, la température chute et les premières gelées apparaissent. Les abeilles vont butiner les dernières fleurs de l’année, telles que le lierre, le trèfle ou la ravenelle.

    La ponte ralentit, la taille des colonies diminue, et l’activité au trou de vol est très réduite. La colonie rentre dans un stade de léthargie, les grappes se forment. Ce sont alors les dernières interventions de l’apiculteur avec du sirop si nécessaire ou du candi.

     

    Novembre

    Les conditions climatiques se dégradent de plus en plus, et les colonies se resserrent sérieusement pour former des grappes et maintenir des températures adéquates pour la survie de la colonie.

    Il est très important de vérifier que les abeilles soient bien protégées pour l’hiver :

    la ruche doit être inclinée vers l’avant pour favoriser l’évacuation de la condensation et éviter l’accumulation des déchets devant l’entrée. Cela évite également l’installation des rongeurs dans la ruche.
    L’isolation des ruches passe par une surélévation avec des palettes pour éviter les remontées d’humidité. L’apiculteur y trouvera aussi un confort de travail, puisqu’il n’aura plus besoin de se baisser et lui évite des problèmes de dos.
    Les toits des ruches doivent être bien fixés et hermétiques pour éviter qu’ils s’envolent et limiter la perte de la chaleur.
    L’apiculteur peut donner du pain de candi, auparavant stocké à une température ambiante, dans son sachet pour conserver son humidité, puis placé sur la grappe d’abeille. Attention, le pain de candi ne doit pas être placé dans le nourrisseur, mais c’est le nourrisseur qui doit être mis à l’envers sur le pain de candi.

     

    Décembre

    Les colonies passent la moitié de leur énergie à réguler la température de la ruche, la ponte est stoppée et la population se stabilise voire baisse un peu. L’activité à son minima : c’est la période d’hivernage.

    Durant la période d’hivernage, il ne faut pas déranger les colonies, sauf cas exceptionnel (par exemple, une journée ensoleillée seulement si la température dépasse 12°) pour alors changer le candi. Une intervention dans des conditions climatiques délicates peut entraîner la dissociation de la grappe, l’augmentation de la consommation des réserves ou bien la perte de la colonie.

    Pour l’apiculteur, c’est la période propice pour intervenir autour des ruches : nettoyage, amélioration des accès, faire l’inventaire sur le matériel, fondre les opercules et anticiper les achats pour la saison prochaine.