Une mauvaise année pour le miel français
Avec une production de miel évaluée à moins de 9 000 tonnes, 2016 a connu une récolte deux fois plus faible qu’en 2015. Retour sur les facteurs et perspectives pour 2017.
Des conditions météorologiques peu favorables
À l’exception de rares régions comme les Landes, les autres régions ont connu une baisse des récoltes. L’alternance entre fortes chaleurs et épisodes de pluie intense a créé des conditions climatiques difficiles pour les abeilles, ralentissant leur butinage et affaiblissant la production de miel.
Des récoltes contrastées
Ont été sévèrement impactées par ces conditions défavorables les récoltes de colza, d’acacia, de châtaignier et de tilleul. Les conditions climatiques ont été correctes sur le tournesol, mais le bilan final est en demi-teinte. Seule la production d’érica dans les Landes s’avère normale à bonne
Des réserves insuffisantes pour l’hiver
Faute de fleurs à butiner parce que celles-ci ont été « lavées » de leur nectar par les fortes pluies, il a été difficile pour certaines ruches de produire les réserves nécessaires au passage de l’hiver. L’affaiblissement des colonies est général et demande aux apiculteurs un énorme travail en temps et en nourrissement, pour tenter de maintenir le cheptel en l’état.
Des menaces persistantes pour la santé des abeilles
Imprégnées de pesticides, dont les néonicotinoïdes, certaines plantes déciment les colonies. La maladie noire, ou paralysie chronique de l’abeille, virose contagieuse, fait également partie des menaces qui pèsent sur les ruchers français. Les prédateurs ne sont pas en reste : le varroa, redoutable protozoaire reconnu comme l’ennemi numéro 1 des abeilles, et le frelon asiatique, représentent une sérieuse menace pour la survie des colonies.
Des perspectives pour la préservation des abeilles
Plusieurs mesures devraient améliorer la santé des abeilles françaises à moyen-long terme. Les députés ont adopté une loi interdisant l’utilisation des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018. En Italie, suite à l’interdiction de ces insecticides, la mortalité observée des abeilles est passée de 37.5% en 2007-2008 à 15% en 2015. En finançant des programmes de recherche, la Fondation Lune de Miel® tente par ailleurs d’agir contre les dangers naturels et chimiques auxquels sont confrontés les abeilles.
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Il reste à espérer une année 2017 plus propice à l’apiculture française !